Je sais bien, Val, Elphi, Marithé, Maya, Agastache ont déjà rendu compte de la rencontre de blogueuses qui a eu lieu tout à l’Ouest, là-bas, près de Brest et on a bien vu sur leurs photos qu’il y avait des rires, du soleil et des choses délicieuses à se mettre sous la dent. Mais je veux moi aussi dire merci à Maya pour son accueil chaleureux et puis poster mes photos de ce moment mémorable. Elles n’ont rien d’unique, mes photos, mais je les aime bien quand même.
Même si la matinée a commencé sur les chapeaux de roue, j’ai réussi à arriver une demi-heure en retard. Un peu plus et je ratais les bulles ! Mais bon, le soleil brillait, tout le monde était détendu, prêt à prolonger l’apéro. Ça tombait bien : avec mes canapés presque tout saumon (pain de mie frais, tarama de saumon, saumon fumé, avocat citronné et là, ciboulette mais quand on en trouve, quelques œufs de saumon, c’est plus chic), j’avais apporté un joli Graves blanc Clos Floridene extorqué à Mr Cru.
Il y avait aussi des mini-empanadas fromage de chèvre frais, tomates confites que Marithé avait confectionnées de ses blanches mains et de jolis roulés thon-algues et saumon-fromage frais réalisés par Maya.
Suivaient des salades originales, celle de Marithé aux crevettes, celle de Maya au chou chinois. Et là, divine surprise, point de vinaigrettes mais des assaisonnements légers au soja que même moi, je pouvais apprécier. Les escortaient deux belles terrines froides apportées par Agastache. Celle à la viande, aux pistaches et aux cranberries était consistante et parfumée, sans aucune lourdeur et je vais sans tarder m’essayer à la terrine de courgettes à la menthe, puisqu’Agastache, qui est aussi jardinière, en a mis la recette sur son blog. Comment ne les ai-je pas prises en photo? Un moment d'égarement gourmand, certainement.
Les baguettes au levain de Maya accompagnaient nos agapes. Du travail de pro!
Pour ma part, j’avais apporté un plat chaud, et vue la température, je craignais les dérobades polies, mais non, tout le monde a attaqué ma soupe de moules au safran et elle semble avoir passé le test avec succès.
Enfin est arrivé le moment des desserts. Catapultées d’un coup dans la peau d’Hansel et Gretel, nous étions émerveillées par toutes les bonnes choses qui occupaient le centre de la table et curieuses de goûter à tout, tout en étant persuadées de ne pouvoir avaler une bouchée de plus. Jugez plutôt du festival : à elle toute seule, Valérie avait apporté des panna cotta aux fruits rouges, un délicieux gâteau au pandan (une première pour moi, ce parfum qui colore la pâte de gâteau en vert tilleul), un brownie et des sablés à la Vache-qui-rit.
Elphi n’était pas en reste, qui avait confectionné un gâteau au chocolat raffiné composé d’un croustillant praliné, surmonté d’une crème au caramel au beurre salé et d’une mousse au chocolat. Oserai-je dire: une tuerie ? Maya a proposé de l'appeler du nom suggestif de "Chocobreizh".
J’avais presque honte de sortir mes mini-florentins, pourtant tout à fait adaptés pour accompagner le café.
Mais venons-en à la recette de ma soupe de moules au safran. Justement, je n’en ai pas vraiment, de recette. J’ai essayé d’imiter celle que je commandais au restaurant de La pomme d’or, à Vire, il y a bien longtemps. C’est là que j’en ai mangé la première fois et j’ai adapté la recette en supprimant ce que je n’aime pas (les carottes cuites, même en julienne) et en choisissant les légumes selon mes goûts. Il y a de multiples recettes de soupes de moules au safran. Certaines sont des veloutés ; la mienne est plutôt une nage avec les légumes en julienne, mais cette fois, comme je fais les choses au jugé, j’avais mis un peu trop de légumes et j’en ai mixé une partie, tout en gardant la valeur d’une cuillerée à soupe de légumes en julienne par personne.
Pour quatre personnes :
1 litre de moules (j’aime bien les moules de Bouchot)
1 oignon ou 2 petites échalotes
1 beau blanc de poireau
Quelques branches de céleri ou un cœur
1 ou 2 tomates
15cl de vin blanc
Du safran, si possible en filaments, sinon deux capsules de safran en poudre
2 ou 3 cuillerées à soupe de crème fraîche
Eau, sel, poivre, thym, laurier, un peu de beurre, fines herbes type persil, ciboulette ou cerfeuil.
1. Rincer les moules, les débarrasser de leur byssus, écarter celles qui ne se referment pas et les laver dans 2 ou 3 eaux. Les faire ouvrir à feu vif en ajoutant dans la marmite un verre de vin blanc, du thym, une feuille de laurier, du poivre.
Quand elles sont toutes ouvertes, les laisser tiédir, puis les décoquiller, mais conserver le jus de cuisson. Le filtrer soigneusement et réserver.
2. Couper les oignons en petits dés, le blanc de poireau en fine julienne. Eplucher le céleri et le couper en tranches très fines. Ebouillanter la ou les tomates, les peler, les débarrasser de leurs graines et couper la chair en petits dés.
3. Faire suer l’oignon et/ou les échalotes, ajouter les autres légumes et les faire revenir à feu doux. Ajouter ensuite le safran, puis l’eau et le jus de cuisson des moules, sel et poivre. Une fois la cuisson achevée, ajouter la crème, les fines herbes et les moules réservées. Ne pas faire bouillir les moules, qui deviendraient caoutchouteuses. Si vous servez à l’assiette, vous pouvez décorer l’assiette ou le bol d’une moule en coquille.
Si l’on souhaite préparer cette soupe à l’avance, il vaut mieux garder les moules dans leur jus filtré et le rajouter au moment de réchauffer la soupe. Il est possible de mixer tous les légumes de cette soupe, ou seulement une partie comme sur la photo, ou encore pas du tout, ce que j’avais toujours fait jusque là.